Page 23 - lettre_crhssoccitanie_35m

CONCLUSION DE LA PREMIÈRE PARTIE

L’histoire argumentative du conflit suscité par la de certains adhérents à l’appel d’une révolte civile
CDCA est surprenante de monotonie. L’analyse des constitue aussi un prolongement symbolique d’une
arguments n’est pas difficile à articuler tant leur am- force argumentative d’appartenance à l’Institution
plitude est moindre. Cependant, l’homogénéité des violentée en dépit des revendications dont ils sont
arguments n’est pas synonyme d’une hétérogénéité porteurs.
des actions collectives.
Pour faire valoir leurs positions, en dépit des
Alors même que les argumentaires défendus par la jugements des TASS en leur défaveur, certains
CDCA sont homogènes, les adhérents sont eux- adhérents accréditent leurs revendications en
mêmes porteurs de revendications aux contenus rendant difficile si ce n’est impossible l’opposabilité
substantiellement différents. Tous n’empruntent pas des jugements et le recouvrement.
à la CDCA la forme d’action tant encouragée : la
manifestation par la violence. La violence, l’insolvabilité qu’ils ont organisée mais
qui les a rendus plus vulnérables sont autant d’ar-
Les stratégies de perturbation, les actes de déso- guments justifiants un autre clivage entre les
béissance civile, sont autant de techniques de lutte adhérents : l’opposition entre partisans du système
des promoteurs de la CDCA ne suscitant pas l’una- de Sécurité sociale prônant la baisse des cotisa-
nimité de ses adhérents qui se départissent d’un tel tions et leurs opposants partisans de la désaffiliation
argument dans le conflit. Finalement, l’indifférence et hostiles au principe de solidarité nationale.

23