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Avant-propos du Directeur général de la MSA Midi-Pyrénées Nord de 2011 à 2017
Ayant eu la chance de participer activement aux différentes étapes de la construction de la MSA MPN à
travers trois fusions successives et de vivre ces dernières années dans ma fonction de Directeur une
nouvelle étape de l'évolution de la MSA, je me suis obligé en contribuant à cette étude du Comité régional
d'histoire à revisiter notre parcours en essayant d'en tirer quelques traits essentiels.
Le volontarisme et la vision anticipatrice des hommes (je pense aux Présidents Jacques Bernat et André
Garrouste et à mes prédécesseurs Guy Lavinal et François Dubeau) ont posé les jalons de l'avenir : en
cela, ils ont eu " raison avant l'heure " au sein du réseau MSA, voire au-delà.
L'appropriation de telles évolutions par les bénéficiaires eux-mêmes, exploitants et salariés du monde
agricole, ainsi que par le personnel, a été bien meilleure parce que portée de l'intérieur de l'institution
plutôt qu'imposée de l'extérieur par la puissance publique.
Le fait de créer la MSA MPN en trois étapes successives est le résultat de cette appropriation collective
et progressive : si deux étapes eussent été préférables à trois, le cheminement retenu a été globalement
très fédérateur pour tous aveyronnais, tarnais, lotois et tarn et garonnais.
La fusion plutôt que la fédération, creuset d'une simple coopération, était la garantie d'une véritable
intégration structurelle préparant l'avenir : en cela, le choix, retracé ici, en 1995 de privilégier l'optique
fusion a certainement permis de construire les fondations d'une entreprise solide sur le long terme : le
fait que la MSA MPN se situe en 2016 au 3ème rang des 35 MSA en coût de gestion n'est pas étranger
à ce choix initial et à la volonté des dirigeants qui ont porté avec constance cet esprit dans les deux
décennies qui ont suivi.
Les fusions ont touché avant tout la sphère politique des élus, les cadres dirigeants et encadrants et la
restructuration a surtout concerné les services internes de fonctionnement des entreprises préexistantes
mais très peu les services de production rendant en cela quasi indolore pour les adhérents les
bouleversements engendrés : le socle d'une entreprise de taille suffisante et réorganisée en interne était
ainsi établi.
Cette étape était d'autant plus importante que la nouvelle évolution de la MSA qui s'est dessinée ces
dernières années, avec plus d’impact pour les adhérents, et sur laquelle Philippe Herbelot revient,
nécessitait de s'appuyer sur une entreprise à structuration interne solide.
Ce regard porté, presque 25 ans en arrière, sur l'histoire de la MSA Tarn-Aveyron, et son prolongement
en MPN, n'a de vertu que s'il donne du sens au combat de ceux qui œuvrent aujourd'hui pour le service
public de protection sociale et les populations qu'il sert.
Merci au Comité d'histoire et à son Président d'avoir initié cette étude et à M Rieu pour sa perspicacité
et sa justesse d’analyse. Merci surtout à tous ceux qui ont apporté leur contribution à cette belle aventure.
Jean-Marc Cazals
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