Page 30 - 4004720_histoire_MSA_MP mq
P. 30
François Moncassin
rendre à compter du mardi 27 juin 2018. En Ariège, les premiers locaux de
la Caisse locale de secours mutuels agricoles ont été installés dans un
immeuble qui appartenait au directeur de l’organisme, 49 rue des
Chapeliers à Foix. Dès 1947, les administrateurs donnent mandat au
directeur suivant pour acheter de nouveaux locaux, situés rue de la
Préfecture, immeuble dans lequel seront installées les caisses mutuelles.
Le siège social des caisses est implanté au 1, de la place de l’Arget.
Nouveau déménagement qui prend finalement fin le 1 mars 1959 avec le
er
transfert du siège social au 26, allées de Villote. Pour le Gers, on a aussi la
succession de trois immeubles : la maison de l’Agriculture, située au 9, rue
Gambetta ; puis l’immeuble du 21 avenue de la Marne qui est le siège de
la MSA suite au déménagement de 1959 ; et enfin l’immeuble situé au sein
de l’ancienne caserne Lannes, inauguré en 2003.
On peut se demander pourquoi on a, à chaque fois, trois immeubles
différents. L’évolution de l’action des MSA, son rôle, le personnel
corollaire, n’a fait qu’augmenter. Ainsi, si le premier immeuble
correspond aux débuts et est souvent exigu, les deux autres ne font que
grandir pour pallier les exigences suivant lesquelles la MSA doit agir de
manière plus efficace et diminuer ses coûts de fonctionnement. La
construction/rénovation de nouveaux immeubles peut aussi être vue au
prisme des économies de fonctionnement.
Pour les difficultés de recouvrement des cotisations ensuite : comme le
rappelle Ludovic Azéma dans son étude sur l’histoire de la MSA de la
Haute-Garonne, « L’action de la MSA est constamment freinée par les
difficultés de recouvrement des cotisations. » Cela vaut pour l’ensemble
des caisses de MSA Midi-Pyrénées Sud qui ont connu ce problème, à un
moment de leur histoire. Pour l’Ariège, ces difficultés apparaissent plus
tôt, dès 1944. Pour ce département, les cotisations non encaissées mais qui
restent à percevoir ne font qu’augmenter. Un conseil d’administration de
1947 va même jusqu’à affirmer que le grand nombre de ces retards aboutit
à la « paralysie de l’encaissement direct ». Cette mauvaise gestion est à
l’origine du renouvellement des conseils d’administration des organismes
de mutualité agricole de l’Ariège en 1948. Pour la Haute-Garonne et le
Gers, les décennies 80-90 sont marquées par ces difficultés financières.
Dans les deux cas, des conflits vont apparaître : volonté de ne pas payer
les cotisations, occupation des locaux par exemple. La tutelle va aider les
28