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François Dubeau


               très importante des caisses locales, lesquelles décidaient, dans le cadre de

               leurs missions de protection sociale dans l'agriculture, assez librement de
               leur organisation administrative, de leurs priorités et de leur financement.


               Mais après 40 ans d’existence, la protection sociale devenant de plus en
               plus complexe à mettre en œuvre et les populations couvertes étant en
               baisse régulière, des écarts de qualité de service et de coûts de gestion

               apparaissaient au grand jour et s’aggravaient d'année en année entre les
               caisses, ce qui avait conduit à installer des mécanismes de compensation
               financière entre départements «riches et pauvres», lesquels donnaient lieu

               à des débats de plus en plus difficiles et trouvaient peu à peu leurs limites.

               Aussi, dès 1987, sous l'impulsion du Président national André Laur (éga-
               lement Président de la MSA de l'Aveyron), le conseil central MSA lançait

               une réflexion prospective pour engager les évolutions nécessaires dans le
               fonctionnement des MSA et l'organisation de leur réseau à l'horizon de 10
               ans.


               Cette réflexion a fait l'objet de travaux nombreux, étalés sur plusieurs an-
               nées, entre la CCMSA et les caisses locales, et a conduit à l’adoption, lors
               de la Journée Nationale de RODEZ le 22 septembre 1989, du rapport « La

               MSA de L'an 2000 ; de la réflexion à l’action ».

               Ce dossier avait vocation à constituer la feuille de route des caisses MSA

               pour  la  décennie  à  venir,  tant  pour  l’élargissement  de  leurs  missions
               (prévoyance complémentaire, offre de services…) et la valorisation de leur
               guichet unique (décloisonnement des services techniques) que pour leur

               organisation en réseau.

               Sur ce dernier volet, le rapport préconisait l’orientation vers une organi-

               sation porteuse d’économie allant, « selon les constats et exigences des
               situations départementales », de l’objectif le plus simple, via des processus
               de coopération à inventer, jusqu’à celui le plus ambitieux, la fusion de
               caisses.


               Cependant, sur la méthode pour «passer de la réflexion à l'action», le
               rapport  privilégiait  une  structure  souple  et  évolutive  de  coopération  inter-

               caisses, en  constatant que, «si la  nécessité d'évoluer vers  des  regroupe-
               ments, au moins de moyens, est plus ou moins ressentie par tous, toute
               concrétisation plus précise de l'idée, par la perspective de fusions de caisses



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