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François Dubeau
assumant des permanences locales (travailleurs sociaux, inspecteurs,
agents de prévention…)
Ajoutons qu’une réflexion, engagée depuis 1986 (et en cours sur le Tarn),
avait déjà conduit en juillet 1989 en Aveyron à décloisonner les services
techniques en installant une nouvelle organisation en « Unités de Gestion
Globales » (UGG), préconisée depuis dans les pistes d’évolution du plan
national.
Cet état des lieux montre de manière claire que les deux caisses n’étaient
confrontées à aucune difficulté, contrainte ou exigence organisationnelle ou
financière et qu'elles auraient pu aisément se sentir peu concernées par la
réflexion nationale, et temporiser avant de s’engager dans une démarche
de regroupement.
Pourquoi un tel processus engagé en Tarn/Aveyron à un
moment où personne ou presque n’avait envie de bouger ?
La place spécifique de Monsieur Laur, longtemps Président de la MSA de
l’Aveyron, peut aisément induire l’idée (et je sais qu'elle circulait) qu'il est
à l'origine de notre projet.
Mais c'est oublier le respect que portait M. Laur aux hommes en qui il avait
confiance, et en particulier à Jacques Bernat, à qui il avait souhaité confier
la présidence de la MSA de l'Aveyron la même année 1989 pour en
conduire la destinée.
C'est aussi oublier que sa préoccupation principale à l'époque, (conformé-
ment d'ailleurs à la prudence évoquée ci-dessus du plan «la MSA de l'an
2000 »), était avant tout que les caisses saisissent les opportunités se
présentant à elles, par exemple lors de départs de dirigeants, pour évoluer
vers des regroupements. Ceci explique d'ailleurs qu'il soit à l'époque
intervenu auprès du président de la MSA du Lot lors du départ de son
Directeur fin 1989, mais cette démarche n'a pas été suivie.
La réalité est, en fait, beaucoup plus nuancée.
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