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POURSUITE DES ECHANGES AVEC LA SALLE
Jean-Pierre Dilé, président de la MSA Midi-Pyrénées Nord :
Je vous fais part d’une réaction. J’ai entendu les intervenants expliquant
l’histoire de la MSA mais a été oublié le rôle important de la JAC, la
Jeunesse agricole catholique dont je suis un pur produit. Elle s’est déve-
loppée après-guerre dans les années 1960 (même si elle a été créée avant
la deuxième guerre) et la plupart des responsables cités par MM. Dubeau
et Castéras en émanaient. Ce sont presque des pères pour moi, qui en ait
connu certains relativement bien, même si je suis plus jeune qu’eux. Pour
moi, la JAC a été porteuse de l’idée sociale, du développement social de
l’humain et quelle que soit l’opinion que l’on ait sur l’action des
« Debatisse », ils étaient porteurs de valeurs sociales et de projets sur les
territoires.
Je rappelle l’origine de ces personnes qui disaient : nous étions pauvres, il
fallait de toute façon progresser pour développer l’agriculture face à la
demande pour nourrir les Français après la guerre. Nourrir la France, nous
l’avons fait, ce qui a été fait et bien fait et qui est à prendre en compte. Je
rappelle qu’André Laur venait de la JAC, et les responsables actuels sont
tous un peu les enfants de la JAC. Tout cela a facilité les relations du syn-
dicalisme agricole et a constitué des éléments facilitateurs pour avancer.
Si je n’ai pas participé à ces anciens débats, j’estime que l’idée force des
représentants de la JAC était : comment s’adapter au monde qui évolue et
la nécessité d’évoluer avec lui.
Je voudrais rappeler les réalisations de la MSA dans les années 1960 à 1980
en matière d’action sanitaire et sociale et de développement humain.
Antérieurement les comités de secours, issus certainement du catholi-
cisme, étaient moins développés car liés à certains territoires. Ensuite dans
les années 1992 avec la grande réforme de la PAC, la Coordination rurale
est créée et est plus présente dans la région que le CDCA dont il a été
question. J’étais alors président du Centre régional des jeunes agriculteurs
et ait été séquestré par la Coordination rurale. Ce mouvement a appelé à
ne pas payer les cotisations, ce qui a constitué une certaine cassure. Cela a
duré pendant deux à trois ans et a occasionné beaucoup de débats.
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