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Poursuite des échanges avec la salle


               En conclusion, j’estime qu’il convient de ne faut pas oublier les mouve-

               ments extérieurs à la MSA, tels la JAC, qui ont porté des valeurs humaines
               fortes.




               Albert Anouilh, directeur honoraire de la MSA de l’Ariège :

               J’approuve les propos du président Dilé qui comblent une lacune. Mon

               itinéraire personnel de secrétaire général de la MSA de la Haute-Loire puis
               d’agent  de  direction  au  régime  général  ne  m’a  pas  permis  en  1995  de
               connaître cet âge d’or des fusions Tarn-Aveyron et cette atmosphère de

               premier matin du monde. De retour au régime agricole en 2002 en Ariège,
                                                                                    44
               je n’ai connu que l’âge de fer et la loi d’airain des CPOG .
               Pour moi, au régime agricole il y a deux façons de se comporter quand on

               est agent de direction voire directeur, soit être un manager – et les plus
               nombreux sont excellents - soit, ce qui est mon cas, être ethnologue. J’ai
               pu observer les comportements à la MSA de Haute-Loire qui était en haut

               du tableau pour le recouvrement des cotisations. Bien qu’étranger au dé-
               partement, j’avais acquis la confiance des cotisants qui me remettaient des

               chèques en me demandant de différer l’encaissement. Ils venaient payer,
               la « familiale » - thermologie significative – et ils y étaient très attachés,
               pour eux c’était la protection majeure, dans un département de famille

               nombreuse il y a quelques générations.

               En  Haute-Loire,  j’ai  pu  observer  les  deux  éléments  qui  font  la  solidité
               d’une caisse de Mutualité sociale agricole : un fort taux de mutualisme et

               une participation importante aux élections mutualistes. La base mutua-
               liste  était  confortée  par  le  mouvement  JAC  important  en  Aveyron,  en

               Haute Loire et qui l’était encore plus en Bretagne et dans l’Ouest, mais
               plus  faible  dans  le  Cantal  et  dans  l’Est.  C’est  ce  que  je  qualifierais  de
               départements très légalistes, légitimistes, ayant un sens du bien commun
               et de la solidarité assez naturel et développé par la JAC. Il en va différem-

               ment dans les départements qui constituent Midi-Pyrénées Sud et dont
               l’empreinte de la JAC est faible.


               Lors de mon arrivée à la caisse de l’Ariège, elle était en pleine « fusion »
               au sens volcanique, avec un recouvrement des cotisations médiocre et un

               44  CPOG : contrats pluriannuels d’objectifs et de gestion

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