Page 20 - Lettre d'information n°31
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               plus directe dans les années 1950 au travers de   qu’elle a organisé . Vingt-cinq adolescents de
               l’Association  Mutuelle  d’Action  Sanitaire  et   14  à  18  ans  de  familles  agricoles  du  départe-
               Sociale Agricole – AMASSAG – dont un des ob-     ment ont ainsi séjourné à Lérida. Dans la même
               jectifs est de « l’administration et de la gestion   veine, les années suivantes sont marquées par
               de la colonie de vacances de Germ dans le col    des  échanges  avec  des  familles  de  Lot-et-
               de Peyresourde […] où sont reçus les enfants     Garonne , de Vendée , de Tarn-et-Garonne
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               des  familles  en  tutelle  ».  La  Caisse  du  Gers   ou  encore  du  Finistère .  Le  succès  de  ses
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               installe  également  une  Maison  d’enfants  à   actions  est  d’autant  plus  appréciable  qu’il  a
               Pagès dont l’objectif est « de loger ou d’éduquer   permis  une  bonne  cohésion  avec  les  caisses
               les enfants dont les parents sont en tutelle ».    départementales  ayant  accepté  de  s’inscrire
                                                                dans le processus d’échange.
               La  proposition  faite  au  CA  de  la  MSA  des   Si on y ajoute l’opération « jardinage » de l’an
               Hautes-Pyrénées  s’inscrit  ainsi  dans  cette  dé-  2000, l’action sanitaire et sociale en faveur des
               marche. Cette idée revient deux ans plus tard    enfants a permis à la Caisse de leur proposer
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               lors de l’Assemblée Générale de 1964 .           des expériences et des formes d’« épanouisse-
               Le  président  Maurice  Desconets  salue  l’effort   ment  » – pour reprendre le terme du président
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               réalisé en matière d’action sanitaire et sociale et   Desconets – qu’ils n’auraient peut-être pas eu
               plus  particulièrement  sur  les  colonies  de   les moyens de vivre sans l’intervention des poli-
               vacances. Toutefois, il considère « que cette ac-  tiques  de  la  Caisse.  Aussi,  ces  politiques  dé-
               tion  n’est  pas  suffisante ».  Il  rappelle  que  « le   montrent-elles  l’importance  que  la  Caisse
               grand public considère les enfants saturés d’air   départementale  accorde  à  l’action  sanitaire  et
               et  de  soleil,  et  qu’ils  n’ont  pas  besoin  d’épa-  sociale.
               nouissement ou de sauvegarde ». Le président
               Desconets considère cette vision comme abso-     B.    L’importance      des    politiques
               lument  erronée.  Il  propose  la  création  d’une
               « Maison  d’Enfants »  à  Batsère,  dans  les    d’action sociale
               Baronnies. Il pense qu’elle pourrait être bâtie sur
               un site qu’il juge « en dehors des atmosphères   Ces actions touchent à un aspect humain des
               polluées par des émanations chimiques dange-     adhérents de la MSA, ce qui rend cette politique
               reuses ». Il convient de rappeler que, dans les   particulièrement importante. Bien consciente de
               années  1960,  les  Hautes-Pyrénées  disposent   cela, la Caisse des Hautes-Pyrénées fait de l’ac-
               d’importantes industries, en particulier autour de   tion sociale un point majeur de sa politique glo-
               la ville de Tarbes. Le président mentionne que   bale (1).
               le Maire de Batsère a proposé un terrain à prix   Dans  la  même  idée  que  pour  les  politiques
               attractif, que le Service de Santé a donné son   préventives,  la  Caisse  départementale  a  su
               accord à l’initiative et à l’emplacement et que le   diversifier  ses  projets  et  ses  actions  afin  de
               ministère  de  l’Agriculture  a  également  donné   tendre à une efficacité toujours plus grande (2).
               son  accord.  La  démarche  est  saluée  par  la
               Mairie du village qui décide d’offrir à la Caisse   1. Un enjeu politique central
               départementale  un  terrain  de  plus  de  huit
               hectares. L’année suivante, l’AG unanime, vote   L’action sanitaire et sociale est au cœur de la
               les  crédits  nécessaires  à  cette  réalisation .   politique de la Caisse des Hautes-Pyrénées (a).
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               Deux  idées  ressortent  de  cette  initiative :   Au-delà des actions directes réalisées par celle-
               accentuer  les  actions  sociales  en  faveur  des   ci,  elle  participe  avec  une  large  politique  de
               enfants  et  leur  permettre  de  prendre  des   financement (b).
               vacances dans des environnements « sains ».
                                                                a) Une politique au centre des actions de la
               Les financements de colonies de vacances se      Caisse
               prolongent, mais la Caisse a à cœur de proposer
               d’autres activités pour permettre aux enfants de   Dès les années 1960, la Caisse départementale
               bénéficier de vacances. Elle se félicite, en 1993,   affirme  la  nécessité  de  la  politique  en  matière
               d’un « échange d’enfants France – Espagne »      d’action sanitaire et sociale.

               77  Ibid., p. 51.

               78  P. V. de l’Assemblée Générale du 8 novembre 1964.

               79  P. V. de l’Assemblée Générale du 28 novembre 1965.

               80  P. V. de délibération des conseils d’administration du 11 juin 1993.

               81  P. V. de délibération des conseils d’administration du 4 mars 1994.

               82  P. V. de délibération des conseils d’administration du 17 mai 1995.
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