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Germain Castéras
Le mérite des dirigeants des MSA départementales a été d'obtenir finale-
ment un vote majoritaire des Conseils d'administration pour la création
de la caisse pluridépartementale Midi-Pyrénées Sud ; l'affaire n'était pas
gagnée d'avance malgré la convention nationale d'objectifs et de gestion.
Le rôle de la tutelle
Du fait de l'existence de contrats d'objectifs et de gestion, la tutelle a joué
un rôle d'évaluateur de l'application de ces contrats qui contenaient, bien
entendu, des clauses visant à aboutir à terme à la fusion ; elle a relayé l'ad-
ministration centrale pour la diffusion de l'argumentaire concernant les
raisons de l'obligation de regroupement des moyens de fonctionnement
par la voie de la fusion.
La tutelle a dû répondre à de nombreuses questions sur la position
officielle du ministère de l'Agriculture, relative à l'obligation de fusionner
et sur les conséquences qu'entrainerait éventuellement un vote négatif des
conseils d'administration sur la fusion. Ces questions émanaient principa-
lement d'élus professionnels de base, quelquefois d'administrateurs,
notamment des collèges salariés ; à noter également des interrogations
provenant de représentants d'organismes professionnels et syndicaux. En
fait, la préoccupation de la plupart des interlocuteurs était de savoir si la
fusion pouvait être imposée par les pouvoirs centraux et si un vote négatif
pour la fusion entrainerait une diminution des dotations de fonction-
nement des caisses départementales par la Caisse Centrale.
Les discussions confiantes que j'ai pu avoir avec certains adhérents, élus
et de base, depuis la création de la caisse Midi-Pyrénées Sud, m’amènent
à considérer que la plupart des mutualistes réticents à la fusion souhai-
taient toutefois, conserver leur régime particulier de protection sociale ;
c'est pourquoi ils ont accepté sous la contrainte la création de la caisse
pluri départementale. Aujourd'hui, la remise en cause des engagements
initiaux de non spécialisation des sites et de l'éloignement des centres de
décision est mal vécu par certains ressortissants agricoles, en particulier
ceux qui ne disposent pas de systèmes informatiques apportant une
information de proximité.
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