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donc de lancer un appel à candidature vers les
agents des autres Caisses du réseau et Guy
Lavinal, alors directeur adjoint de la MSA de
l'Aveyron, décida de déposer sa candidature. Il
était soutenu, dans cette démarche, par André
Laur, qui, lors de la séance du conseil d'admi-
nistration de l'Aveyron du 7 avril 1979, formula,
« des vœux de réussite à son intention après
avoir précisé que ce changement se réalise en
plein accord avec le Président et le Directeur de
la Caisse de Mutualité Sociale Agricole de
l'Aveyron, auprès desquels Monsieur Lavinal a
fait une démarche préalable avant de faire acte
de candidature » 23 . Cette précision mérite
d'être apportée car, selon Guy Lavinal, lorsqu'il
quitta l'Aveyron, c'était en temps qu'émissaire
d'André Laur. Il devait alors être son homme de
confiance dans le Tarn pour accompagner les
projets nationaux de ce dernier.
Guy Lavinal en 1994
La carrière de François Dubeau
Le contexte d'arrivée de Guy Lavinal dans le
Tarn est celui d'une profonde mutation des
outils de travail, au tournant des années 1980.
L'année 1979 devait être un moment charnière
de l'histoire des caisses de MSA du Tarn et de
l'Aveyron, celui d'une modernisation inédite des
outils et méthodes de travail à disposition, inhé-
rente au déploiement informatique. En effet,
afin d'accompagner le déploiement de l'infor-
matique, le CITIMAM (Centre Interdépartemen-
tal de Traitement de l’Information des Mutuali-
tés Agricoles en Midi-Pyrénées), une instance
de coopération inter-caisses avait été créé, re-
groupant plusieurs caisses du sud-ouest de la
France, dont celles du Tarn et de l’Aveyron. En
vue de cette création, des études avaient été
rendues en 1979 et amenèrent, à leur suite, de
profondes réformes.
C'est pourquoi M. Alengrin, directeur de la MSA
du Tarn, décida, en décembre 1978, de faire la François Dubeau en 1990
demande d'avancer son départ en retraite afin Source : MSA notre enjeu, n° 1, nov.1990
que son successeur soit déjà en place au mo-
ment de l'entrée en vigueur de ces transforma- Ce fut suite au départ de Guy Lavinal dans le
tions. L'enjeu, ici, était d'en garantir l'efficacité. Tarn que François Dubeau rejoignit l'Aveyron.
Bien loin d'une désertion, sa décision était donc En 1978, la question qui occupait les Caisses
toute entière tournée vers le bien de l'institution centrales était celle de la refonte de l'assiette
qu'il servait. Le Conseil d'administration du Tarn, des cotisations autour de la question du pas-
d'ailleurs, partageait cette lecture et il se rangea sage à un revenu cadastral théorique pour
aisément « à l'appréciation de M. ALENGRIN certaines productions spécialisées. André Laur,
sur les conditions de mise en application d'une alors Président de la Caisses de l'Aveyron,
nouvelle méthode de travail dans la Caisse, et mais également des Caisses centrales, et qui
accéd[a] à son désir de prendre la retraite au voyait ces productions se développer dans son
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1 février 1980 » . département, décida de demander l'aide de
er
l'instance centrale pour opérer la réforme. C'est
A défaut de candidat interne, et en application à cette occasion, que M. Dubeau, qui travaillait
de l'arrêté du 31 mai 1976, le Conseil décida alors aux Caisses Centrales, fut dépêché dans
22 Procès-Verbal de la séance du C.A. de la MSA du Tarn du jeudi 28 décembre 1978, Procès-verbaux du conseil
d'administration, du 9 novembre 1978 au 12 mai 1982, p. 28.
23 PV CA Aveyron 7 avril 1979.
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