Page 13 - Lettre d'information n°31
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2. Une politique préventive adaptée aux En effet, les assistantes sociales jouent un rôle
enjeux locaux majeur au sein de la Caisse des Hautes-
Pyrénées, en particulier en ce qui concerne l’ac-
Afin de gagner en efficacité, les politiques pré- tion sociale. Dès les années 1960, leur place
ventives mises en place par la Caisse des importante dans la politique de la Caisse dépar-
Hautes-Pyrénées répondent aux deux objectifs tementale est relevée. Lors de l’Assemblée
énoncés par les Caisses centrales : une proxi- Générale de 1964, le rôle des assistantes
mité de la prévention (a) et une diversification de sociales est salué dans un rapport moral . Elles
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celle-ci (b). permettent une liaison entre l’administration de
la Caisse et la réalité du terrain. Elles alertent
a) La nécessité d’une action de terrain avec sur les situations des personnes et sur ce
un personnel spécifique qu’elles observent au quotidien. Le rapport
moral va plus loin en saluant leur travail en dépit
L’action préventive occupe une place importante des « circonstances matérielles difficiles et de la
au sein de la Caisse des Hautes-Pyrénées. carence de crédit ». En 1966, un propos simi-
Toutefois, afin que celle-ci puisse être pleine- laire est tenu devant l’Assemblée Générale .
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ment efficace, elle nécessite deux éléments : Les assistantes sociales sont présentées
des agents qui connaissent le terrain et une comme particulièrement efficaces pour « décou-
action locale. Pour cela, la Caisse départemen- vrir » les familles à secourir et rapporter leurs dif-
tale emploie des préventeurs ayant des objectifs ficultés.
à la fois de consultation et de prévention. « Elles sont placées, mieux que quiconque,
pour détecter les effets de la misère, de l’al-
L’exemple évoqué plus haut de l’affaire Maurice coolisme, de la présence des taudis innom-
M. est parlant de ce point de vue. Afin de vérifier mables, pourvoyeurs d’enfants inadaptés
la recevabilité, sur le fond, de sa demande, la qui seront la cause de la chute de nom-
Caisse envoie un préventeur pour « effectuer breuses exploitations ».
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une visite sur le terrain ». À cela s’ajoute la
volonté d’une mise en situation sur le terrain, au La mise en avant des assistantes sociales est
travers de la visite d’un chantier voisin pratiquant récurrente au sein des procès-verbaux des
une coupe selon les recommandations de Assemblées Générales. Elles sont toujours féli-
l’ONF, et d’une expertise renforcée par la venue citées pour leur rôle majeur dans l’aspect à la
d’un « technicien de l’abattage […] ayant une fois préventif et « humanitaire » de la Caisse des
très grande expérience professionnelle ». Hautes-Pyrénées. La Caisse n’hésite pas à
régulièrement leur rendre hommage et à rappe-
La même logique se retrouve au niveau de la ler la difficulté et la précarité de leurs conditions
prévention des maladies. Lors de la réunion du de travail. Les propos du président sont un
12 décembre 1980, la Commission de préven- exemple particulièrement parlant :
tion évoque le cas de la vaccination contre le « Avant d’aborder les diverses actions que
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tétanos . Elle indique que plus d’un millier de la Mutualité Sociale Agricole des Hautes-
vaccinations ont été effectuées durant l’année Pyrénées a accomplies au cours de l’exer-
1980 mais que, toutefois, deux cas de tétanos cice écoulé, je voudrais, simplement et bien
ont été « à déplorer ». Le docteur Meyssirel, en sincèrement, remercier et féliciter nos Assis-
sa qualité de « Médecin-conseil chef », inter- tantes Sociales du labeur accompli. Que
vient et considère que les résultats en matière voilà qu’elles effectuent le travail le plus dif-
de vaccinations sont « satisfaisants ». Il ajoute ficile et le plus ingrat : pénétrer dans vos fa-
que « les séances de vaccinations ont plus de milles, conseiller, aider, humaniser. Vous les
succès lorsqu’elles sont faites dans les locali- connaissez ; elles font partie à part entière
tés » et insiste sur la nécessité d’information. de l’Institution, tant en ce qui concerne l’hu-
Pour lui, celle-ci pourrait être renforcée grâce à manisation qu’elles apportent sur les textes
l’intervention de personnels locaux – pour des sociaux que les conseils et les bifurcations
raisons de proximité humaine – qui pourraient qu’elles prodiguent au regard des pro-
aider à l’effort de vaccination en informant blèmes qui vous sont posés maintes fois ».
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davantage les personnes pouvant en bénéficier.
Le Médecin-conseil chef fait allusion, entre Le volet local de l’action des assistantes
autres personnels de proximité, aux assistantes sociales relève plus de l’action sociale que de la
sociales. prévention des risques de maladies liées au
47 P. V. de la Commission de prévention des accidents du travail du 13 juillet 1979.
48 P. V. de la Commission de prévention des accidents du travail du 12 décembre 1980.
le
d
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r
a
49 P. V. de l’Assemblée Génu 8 novembre 1964.
50 P. V. de l’Assemblée Générale du 20 novembre 1966.
51 P. V. de l’Assemblée Générale du 23 novembre 1975.
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