Page 7 - Lettre d'information n°31
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Il est précisé que la prise en charge des soins - À 40 ans : un bilan pour les troubles
par la MSA des Hautes-Pyrénées est totale. cardiovasculaires.
Le rapport préventif estime que le tout, selon - À 50 ans : un dépistage obligatoire du
une étude comparative avec les Pyrénées- glaucome – une maladie de l’œil – s’ins-
Atlantiques, devrait coûter aux alentours de crivant plus généralement dans une
80 000 francs. La mesure est reçue favorable- volonté de dépistage des pathologies
ment par le conseil d’administration. tumorales.
Dans le même temps, la Caisse départementale - Entre 60 et 65 ans : établissement d’un
maintient son effort de lutte contre le cancer en bilan « très spécifique » à cette tranche
finançant deux réunions d’information organi- d’âge. La praticienne présentant le
sées par le Centre d’Information des Droits des projet ne donne pas plus de détails sur
Femmes des Hautes-Pyrénées ayant pour ce bilan.
objectif la prévention et le traitement de l’ostéo- Le conseil d’administration approuve le nouveau
porose et du cancer du sein . dispositif qui entre donc en application dès 1999.
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La MSA des Hautes-Pyrénées propose ainsi En 1999, le conseil d’administration se penche
une politique de prévention sanitaire assez sur les résultats de la politique de prévention
diversifiée qui a pour objectif de s’adapter aux dentaire entamée quelques années plus tôt. Le
problèmes médicaux apparaissant préoccu- directeur Jean Cahuzac conclut à son succès :
pants au niveau local ou national. Il faut toutefois « L’opération propre à la MSA des Hautes-
relever que celle-ci dépasse le cadre de la Pyrénées en faveur des 20-30 ans est im-
prévention des risques de maladie lié au travail. portante puisqu’il a été prouvé d’une part
Cette politique s’avère rapidement être une qu’il s’agit d’une tranche d’âge où les per-
réussite aux yeux de la Caisse. sonnes négligent de soigner leurs dents et
d’autre part que 50 % des personnes entre
b) Un système de prévention efficace 20 et 30 ans représentent en fait les per-
sonnes qui n’ont pas fait soigner leurs “dents
En 1996, le Rapport d’activité présenté à de 6 ans” ».
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l’Assemblée Générale par le directeur Jean Pour autant, deux mois plus tard, tout en se féli-
Cahuzac mentionne à propos de la médecine citant de chiffres positifs, l’Assemblée Générale
préventive : « La Caisse propose des examens constate la nécessité, en matière de prévention
très complets depuis 4 ans. En 1995, 1 166 des maladies, d’étendre celle-ci à « tous les
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assurés en ont bénéficié ». âges, et pour les Hautes-Pyrénées, dans l’en-
En 1998, afin de renforcer l’effort de prévention, semble du département ». Conscient de la
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la Caisse départementale décide de mettre en réussite limitée de la politique de prévention
place un nouveau protocole préventif . Celui- sanitaire, les administrateurs appellent ainsi à
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ci consiste à s’élargir en termes de tranche étendre de manière plus large cette dernière.
d’âge de population visée et à s’inscrire dans la
réflexion plus large de la Caisse centrale de la À partir des années 2000, un nouveau cap est
MSA. En effet, la CCMSA avait, dans le rapport franchi. Lors de l’Assemblée Générale du 29 juin
« La MSA et le système de santé » de 1991, 2000, il est fait allusion au nouveau dispositif mis
souhaité que la prévention soit intégrée dans en place en matière de prévention et à ses
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une approche globale de la santé. La Caisse effets . Les administrateurs constatent que
propose la démarche suivante : cette dernière a commencé à porter ses fruits.
- Pour les 16 – 25 ans : amener les jeunes Le ciblage par tranche d’âge permet de gagner
à une « démarche volontaire » consis- en efficacité dans le dépistage et la prévention
tant à les amener vers un médecin tout en permettant de limiter les coûts pour la
généraliste qui recherchera des signes Caisse départementale. En revanche, les admi-
de « perturbation du comportement » et nistrateurs constatent également la nécessité de
fera de la prévention sur les maladies sensibiliser davantage les populations aux
sexuellement transmissibles. Pas de politiques préventives. En effet, les actions
bilan biologique obligatoire, seul un menées au second semestre de 1999 se sont
questionnaire devra être rempli en avérées d’une efficacité amoindrie par le
amont afin de faciliter la préparation de nombre d’absences aux examens de santé. Sur
l’entretien avec le médecin. 1 082 invitations envoyées, seuls 396 assurés
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18 P. V. de délibération des conseils d’adn du 26 mai 1998.
19 P. V. de l’Assemblée Générale du 18 octobre 1996.
20 P. V. de délibération des conseils d’administration du 28 juillet 1998.
21 P. V. de délibération des conseils d’administration du 30 avril 1999.
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22 P. V. de l’Assemblée Généra25 juin 1999.
le
d
23 P. V. de l’Assemblée Générale du 29 juin 2000.
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