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certaines opportunités, tenant notamment à la Ce qui n'était pas le cas pour la Fédération
situation des hommes » . A ce stade, l'idée puisqu'il était envisagé que Jean-André
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était encore de transférer peu à peu des Garrouste, Président de la Caisse du Tarn,
compétences à la structure fédérale, afin que assume la présidence de la Fédération.
progressivement, les caisses se diluent au sein Comme l'explique Guy Lavinal, la question de
de l'instance supérieure. Ainsi, potentiellement, la présidence, plus encore que celle du siège
la Fédération pouvait être appelée à intervenir social, a donné naissance à de vifs débats entre
dans de nombreux champs : gestion des les protagonistes de la réforme. Une fois qu'il
personnels – tant du point de vue de leur recru- fut décidé que le siège serait aveyronnais, il
tement que de la gestion des carrières –, action aurait été insupportable aux acteurs du Tarn de
sanitaire et sociale, prévention des accidents voir la présidence leur échapper également.
du travail, prévoyance et retraites complémen-
taires, services médicaux, cellules d'analyse et C'est pourquoi Guy Lavinal, sur proposition de
de gestion, gestion des moyens matériels, Jean-André Garrouste, proposa à André Laur
une présidence tournante, que l'institution
gestion technique, communication ou encore s'ouvre sur une présidence tarnaise, et que
réalisation d'études financières et comptables.
Jacques Bernat succède à Jean-André
En somme, il était donc envisagé que, à terme, Garrouste. Cette perspective fut acceptée par
la Fédération se substitue aux caisses départe- les aveyronnais et notamment le premier
mentales pour leurs tâches transversales et concerné Jacques Bernat.
leur laissait celles de la gestion des prestations. Une autre question fut celle de déterminer
Puis, dans un second temps, une fois que la l’ordre d’apparition des départements dans
Fédération aurait absorbé suffisamment de l’appellation de la future caisse unitaire. C’est
compétences, il était prévu de la faire dispa- Guy Lavinal qui pesa pour que la dénomination
raître, ainsi que les caisses adhérentes, afin de de l’entité juridique future soit « Tarn-Aveyron »,
passer à une caisse pluridépartementale et non pas « Aveyron-Tarn ». Ces résistances
unique. témoignent d'une volonté de défendre l'identité
C'est à l'occasion de ce projet de convergence départementale tarnaise, face une caisse
que furent traitées la plupart des questions aveyronnaise qui pratiquait la fusion « avec
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préalables à la création de la Fédération, telles détermination » , selon les mots de Jacques
que celle de son futur siège social qui serait Bernat
situé à la Caisse MSA de l'Aveyron. Selon Guy
Lavinal, cela constituait un postulat de la
réforme pour André Laur, et très vite, M Pinsault
et les Caisses centrales furent gagnés à cette
idée. André Laur aurait même déclaré que le
siège social ne pouvait « être ailleurs qu'en
Aveyron » . Cependant, à ce stade, le siège
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social de la caisse pluridépartementale, ni sa
présidence n'avaient été définis.
Siège de la MSA de l’Aveyron à Rodez
Source : Semestriel d’informations MSA Tarn- Aveyron,
n° 2, janvier 1995
L’intégration du personnel de direction à la
réforme
Pour ce qui était du personnel de direction, la
Siège de la MSA du Tarn à Albi décision prise fut de saisir les opportunités de
Source : Semestriel d’informations MSA Tarn- Aveyron, carrières. Ainsi, le projet de convergence expli-
n° 2, janvier 1995
56 PV C.A. Tarn, Projet de convergence, 14 février 1991.
57 Entretien avec Guy Lavinal.
58 Entretien avec Jacques Bernat.
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